Quelles sont les régions du monde concernées par les diamants des conflits ?

Le seul cas actuel de forces rebelles contrôlant des zones diamantifères est celui de la Côte d'Ivoire. Selon des estimations du processus de Kimberley et des Nations Unies, ces diamants des conflits représentent moins de 0,1 % de la production mondiale de diamants bruts. Le processus travaille en étroite collaboration avec les Nations Unies et les pays voisins de la Côte d'Ivoire afin d'empêcher l'introduction de ces diamants sur le marché légal. Certains pays ayant souffert de conflits alimentés en partie par les diamants sont maintenant beaucoup plus stables, notamment la Sierra Leone, l'Angola, le Libéria et la République démocratique du Congo (RDC). Certes, la situation y est toujours fragile et personne ne doit commettre l'erreur de s'en désintéresser sous prétexte que les armes se sont tues. Grâce au processus de Kimberley, les richesses créées par le commerce des diamants peuvent désormais contribuer à la paix et à la prospérité, plutôt qu'aux conflits, dans ces pays. Des résultats prometteurs ont été observés : en République démocratique du Congo, par exemple, 2006 a été la meilleure année pour l'exportation de diamants depuis la découverte des gisements il y a un siècle ; en Sierra Leone, les exportations légales ont été multipliées par 100 depuis la fin de la guerre en 2002, profitant ainsi aux quelque 10 % de la population qui vivent de l'industrie du diamant.

Quelle est la différence entre les participants et les observateurs du processus de Kimberley ?

Les participants du processus de Kimberley sont des États ou des organisations régionales d'intégration économique (actuellement l'Union européenne) qui ont satisfait aux conditions minimales du système de certification du processus de Kimberley et peuvent donc légalement échanger de diamants bruts entre eux. Le système de certification interdit aux participants d'échanger des diamants avec les pays non participants. Les participants sont également appelés « membres ». Liste des participants actuels au processus de Kimberley. Les observateurs sont des groupes de l'industrie du diamant et de la société civile impliqués dans le processus de Kimberley. Ces groupes surveillent l'efficacité du système de certification et apportent leur savoir-faire technique et administratif. Le processus de Kimberley compte actuellement quatre observateurs principaux: d'une part, le Conseil mondial du diamant, qui représente l'industrie, et d'autre part la Coalition de la société civile (CSC), l'Initiative diamant et développement (DDI) et l'Association des Pays Africains Producteurs des Diamants (ADPA). 

Comment savoir si je n'achète pas de diamants des conflits ?

Bien que le processus de Kimberley ne certifie pas les bijoutiers, les maisons sérieuses ne devraient acheter leurs diamants qu'à des fournisseurs pouvant garantir qu'ils ne servent pas à financer des conflits armés.